Pourquoi oublier est primordial ?

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Le fait d’oublier est un processus naturel, il peut paraître frustrant, voire inutile à première vue. En effet, nous sommes tous confrontés régulièrement à des situations dans lesquelles nous râlons de ne pas se souvenir de telle ou telle chose.

Après tout, c’est vrai, un ordinateur ça a une mémoire aussi, et pourtant elle n’oublie rien ! Alors pourquoi nous, les êtres humains, on oublie, et surtout, pourquoi c’est utile d’oublier ? 

Comment notre mémoire est-elle sollicitée ?

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Premièrement, c’est vrai, l’ordinateur a une mémoire, mais elle ne fonctionne pas du tout comme la nôtre. L’ordinateur retient les informations qui lui sont données de manière exacte et pendant un temps théoriquement infini (tant que le disque dur ne lâche pas) car elles sont stockées de manière physique (écrites sur ce fameux disque dur).

Si on transpose ce système de mémoire à l’humain, c’est comme si nous écrivions toutes les informations que nous recevons sur des papiers, et qu’on pouvait accéder à ces papiers en un clin d’œil. Pratique n’est-ce pas ?

Sauf que, contrairement à l’ordinateur qui ne reçoit que les données qu’on lui envoie, l’humain reçoit des données de toute part en permanence, des quantités astronomiques de données !

A vrai dire, nous recevons tellement d’informations qu’une journée de notre vie saturerait déjà la mémoire de l’ordinateur. En effet, chaque information que notre corps capte est envoyée à notre cerveau et celui-ci décide si elle est importante ou non.

Il peut s’agir d’information visuelle captée par les yeux, d’informations auditives par les tympans, de la température à différents endroits de notre corps, et même d’informations internes à notre corps : mal de ventre, sensation de soif, etc. 

Le tri du cerveau

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Vous voyez donc qu’un immense tri est nécessaire, la très grande majorité des informations que nous recevons n’arrive même pas à notre conscience.

Bon très bien allez-vous me dire, mais ce qu’on oublie, c’est ce qu’on a déjà stocké en mémoire. C’est vrai, mais le tas de matière grise qui siège dans notre crâne procède à un tri de la même façon qu’il trie tout ce qui lui parvient. Le cerveau supprime tout ce qui lui paraît inutile. Et il a plusieurs critères pour décider ce qui est utile ou non (voir notre article à ce sujet : Pourquoi oubliez-vous si vite ce que vous apprenez ?).

Une des choses les plus importantes quant à juger si une information est utile ou pas, c’est sa fréquence d’utilisation. Autrement dit, est-ce qu’on l’utilise souvent ou pas ?

Si vous avez eu mal au pied hier, vous l’aurez probablement oublié dans 3 jours. Par contre, si vous le racontez à tout le monde pendant un mois, vous ferez remonter cette information dans la liste d’importance de votre cerveau, et il sera moins enclin à la supprimer.

En revanche, si à la suite de ce mois vous n’en parlez plus pendant 1 an, elle s’effacera petit à petit. Car c’est ça qui se passe, une information n’est pas supprimée d’un coup, elle devient de moins en moins claire et finit par s’effacer. 

Et c’est ce processus qui est utile. Il permet de ne pas encombrer la mémoire avec des souvenirs inutiles, et de ne pas la saturer. Car, tout comme un ordinateur, notre cerveau n’a pas une mémoire infinie.

Les études les plus récentes sur le sujet estiment qu’elle serait d’environ 1 million de giga octets, soit l’équivalent de 1000 disques durs récents ! Ça parait énorme, mais n’oubliez pas tout ce que l’on a à stocker (odeurs, images, sons, sentiments, douleurs, etc., et ce à chaque seconde de notre vie).

Ok, donc on oublie pour ne pas surcharger notre mémoire, ça paraît plutôt logique, mais qu’est-ce qui se passerait si on n’oubliait rien alors ? 

L’hypermnésie

photo famille

Et bien ça existe ! Ou presque. Il y a des gens sur Terre qui ont une mémoire quasi parfaite dans un domaine particulier. On les appelle les hypermnésiques. Par exemple, certains ont une mémoire visuelle parfaite de leur propre vie. Ils oublient très peu de choses dans le domaine dans lequel ils sont hypermnésiques.

On pourrait imaginer que c’est super pratique de ne jamais rien oublier, mais en fait, la plupart d’entre eux relatent que c’est plutôt un fardeau qu’un don. En fait, l’effacement progressif des souvenirs permet de se repérer dans le temps. Les souvenirs les plus flous seront les plus anciens, et inversement.

Pour eux, il peut donc être très difficile de savoir quand a eu lieu un évènement, car ils s’en rappellent comme si c’était hier. Par ailleurs, avoir une trop bonne mémoire nuirait à la concentration, et rallongerait le temps de remémoration, car aller chercher une information précise au milieu d’autant d’autres relèvent du parcours du combattant.

La première hypermnésique à avoir été étudiée a même déclarée que ses  »remémorations [étaient] incessantes, incontrôlables, et totalement épuisantes’’

Vous voyez donc qu’avoir une bonne mémoire c’est bien, mais l’oubli est primordial pour qu’elle fonctionne correctement. Donc ne croyez plus que vous avez une mauvaise mémoire, dites vous simplement que votre processus d’oubli fait bien son job 😉 

Si malgré ça vous souhaitez mieux retenir ce que vous apprenez, il existe beaucoup de méthodes très efficaces auxquelles Les Progresseurs ont été formés. Vous pouvez en découvrir une ici : Utiliser la courbe de l’oubli pour ne rien oublier.

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Gaëtan Billaut

Fondateur de la société Les Progresseurs

Cela fait plus de 8 ans que j’accompagne des élèves à progresser grâce aux sciences cognitives

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